Sommaire :
Les médecins recommandent de rire 10 à 15 minutes par jour pour se maintenir en forme. De plus en plus de professionnels de santé et d’hôpitaux utilisent le rire sur leurs patients et les personnes malades. S’il n’est pas un médicament ni un remède miracle, il peut apaiser bien des maux.
Le rire est une réponse physique involontaire, due à une stimulation extérieure. Comportement universel, inné et inconscient (les bébés rient et sourient dès leurs premiers jours !), il déclenche de nombreuses réactions dans l’organisme : certaines sont évidentes, d’autres insoupçonnées.
Les effets physiologiques et psychiques du rire
Selon le neurologue Henri Rubinstein, le rire est “un phénomène humain complet, qui joue un rôle fondamental au carrefour des manifestations musculaires, respiratoires, nerveuses et psychiques de l’individu”. Au-delà des réactions visibles, comme l’essoufflement, les joues rouges, les larmes, le rire déclenche donc de nombreux mécanismes dans tout notre organisme.
Lorsqu’on rit, la plupart de nos muscles se relâchent, y compris les muscles soutenant les artères. Résultat : le diamètre de ces vaisseaux augmente, le sang circule plus facilement et le cœur est mieux oxygéné. Les muscles abdominaux, à l’inverse, subissent une forte contraction, qui stimule les organes à proximité (foie, estomac, rate, intestin)… et provoque un effet bénéfique sur la digestion !
Autre bienfait du rire, celui qu’il entraîne sur la respiration. Dans la première phase du phénomène, les poumons expulsent une grande quantité d’air. Pour rééquilibrer ce manque d’oxygène, les alvéoles pulmonaires se dilatent et les bronches s’ouvrent plus largement, ce qui facilite l’élimination des résidus des poumons.
Plus surprenant, le rire a un effet sur notre système immunitaire et hormonal. Des études menées par le Dr. Lee S. Berk depuis les années 1980 démontrent les effets immunitaires des émotions positives. Le rire augmente la quantité d’immunoglobulines, et agit aussi sur la sécrétion par l’hypothalamus de l’endorphine, hormone et neurotransmetteur, qui possède de nombreuses propriétés, notamment antalgiques, grâce à sa structure comparable à celle de la morphine et de la codéine. L’endorphine sécrétée par le rire procure également une sensation de bien-être : il remonte le moral et aide à garder un état d’esprit positif !
Enfin, le rire peut également contribuer à la réduction du stress, toujours grâce aux endorphines, qui rééquilibrent l’hypersécrétion d’adrénaline entraînée par le stress. Ainsi, des personnes souffrant d’anxiété, de dépression ou même d’insomnie et ayant subi une thérapie par le rire ont constaté une amélioration de leur état.
Le rire au service de la médecine
Thérapies par le rire, stages de “rigologie”, … les exemples ne manquent pas pour démontrer que le rire, par sa pratique régulière, possède des vertus thérapeutiques. Si celles-ci sont reconnues par les médecins depuis l’antiquité, c’est au xxe siècle que les travaux scientifiques sur ce sujet se sont multipliés.
Au début des années 1970, suite à un séjour à l’hôpital, le Dr. Hunter “Patch” Adams fonde le “Gesundheit ! institute” (institut de la santé), toujours actif de nos jours. Selon lui, apporter des soins aux personnes malades ne passe pas que par la médecine conventionnelle, mais aussi par des émotions comme la joie, l’humour et l’estime de soi.
Dans les années 1980, le Dr. Rubinstein, dans son livre intitulé La psychosomatique du rire, avançait l’idée qu’une minute de rire était comparable à 45 minutes de relaxation. En 1995, c’est en Inde que le Dr. Madan Kataria fonde le premier club de rire, alliant yoga et sessions de fou rire général. Depuis, le concept s’est répandu partout dans le monde.
Cet article en synthèse . Le rire est un phénomène humain qui sollicite les muscles, les systèmes respiratoires, nerveux et psychiques. . En agissant sur notre système hormonal, il contribue au bien-être. . Ses vertus thérapeutiques sont avérées. |