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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de malvoyance chez les personnes âgées. Il n’existe actuellement aucun traitement pour soigner sa forme atrophique (dite sèche). Mais de nouvelles thérapies devraient changer la donne dans les années à venir.
La DMLA sèche (ou atrophique) est une dégradation progressive des cellules photoréceptrices du centre de la rétine : la macula. Cette pathologie chronique de l’œil se caractérise par une baisse lente et progressive de la vision centrale, entrainant des difficultés pour lire, écrire, conduire, reconnaître les visages. Elle ne provoque pas de cécité totale, la vision périphérique étant conservée. L’âge, le tabac, l’alimentation et les antécédents familiaux sont les principaux facteurs de risques.
Des cellules souches reprogrammées
En 2019 au Japon, des chirurgiens ophtalmologistes ont prélevé des cellules de peau sur un donneur pour la première fois au monde. Elles ont été « reprogrammées » pour devenir des cellules de rétine, pour être ensuite greffées sous la rétine d’un patient atteint de DMLA.
Une fois implantées, ces nouvelles cellules fonctionnelles pourraient recréer des connexions avec les photorécepteurs existants et stopper le mécanisme de dégénérescence.
Œil bionique
La mise au point d’une rétine artificielle fait son chemin. Cet implant placé au niveau de la rétine reçoit une image via une caméra fixée sur des lunettes. Les informations perçues par la caméra sont transmises à l’implant qui stimule à son tour la rétine déficiente avec des impulsions électriques, déclenchant ainsi la perception visuelle. Des prototypes sont en cours d’évaluation.
L’espoir de la recherche génétique
L’optogénétique est une thérapie pleine de promesses. Le principe ? Activer des cellules de la rétine dégradée en injectant dans l’œil les gènes d’une protéine d’algue qui rend les cellules photosensibles. Selon l’Institut de la vision à Paris, à la pointe sur le sujet, le gène de la protéine d’algue devrait s’introduire dans le matériel génétique des neurones de l’œil. Celles-ci deviendront, si tout fonctionne, à leur tour photosensibles. La technique semble au point, il ne reste plus qu’à la tester sur l’homme en 2018.
Bientôt un médicament efficace ?
Plusieurs médicaments contre la DMLA atrophique sont en cours de développement, à des stades d’essais cliniques plus ou moins avancés. Par exemple, une équipe de chercheurs américano-grecs affirme que la prise à forte dose d’un médicament contre le cholestérol (l’atorvastatine) permettrait une régression des drusen, des débris de cellules qui s’accumulent sur la rétine en cas de DMLA sèche. L’enjeu ? Un traitement préventif pour stopper la maladie à son stade initial.
Des lunettes contre la DMLA ?
A l’instar des prothèses auditives, des prototypes de lunettes intelligentes se développent.
Une caméra fixée sur ces montures d’un nouveau genre filme les images qui sont traitées puis envoyées sur la partie encore intacte de la rétine grâce à une lentille de focalisation. Les lunettes possèdent également quelques fonctionnalités pratiques (zoom, réglage de la luminosité et des contrastes).
1 maladie, 2 formes
La DMLA atrophique, ou « forme sèche », se caractérise par un amincissement de la macula. Elle provoque une baisse lente et progressive de la vision. C’est la forme la moins grave et la plus fréquente. La DMLA exsudative, ou « forme humide », se traduit par le développement de vaisseaux sanguins dans la macula. Ces néovaisseaux peuvent saigner et provoquer des pertes de vision parfois brutales. Des traitements thérapeutiques par injection sont efficaces contre la forme humide de la maladie.
de personnes
sont atteintes de DMLA. La forme
sèche représente 80% des cas.
1 personne sur 4
est concernée
Cet article en synthèse . La DMLA est la première cause de handicap visuel chez les personnes âgées. . Il n’existe pas de traitement efficace pour stopper l’évolution de la maladie. . Implants rétiniens, thérapie génique, essais cliniques… La recherche avance et l’espoir d’une prise en charge thérapeutique est permis. |