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La maladie de Dupuytren limite l’extension des doigts. Longtemps, seul le traitement chirurgical était préconisé. Jusqu’à la mise au point, il y a une trentaine d’années, d’une technique moins invasive : l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille.
Il n’existe pas de médicament pour guérir la maladie de Dupuytren et le traitement a longtemps été exclusivement chirurgical. Cependant, il faut savoir qu’il existe 20 % de récidive et que la reprise chirurgicale est périlleuse. Depuis quelques années, une technique dite non chirurgicale – l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille – a été mise au point à l’hôpital Lariboisière à Paris.
Quelle est la méthode utilisée ?
Après une anesthésie locale et à l’aide d’une aiguille à infiltration, le traitement consiste à sectionner les fibres rétractiles palmaires puis, par une simple traction manuelle, à obtenir l’extension du doigt. L’opération s’achève par la pose d’un pansement sec, à garder au moins 48 heures sans le mouiller, ni le salir.
Selon le degré de flexion du doigt, deux ou trois séances successives peuvent être nécessaires pour obtenir une extension complète. En règle générale, les médecins préfèrent ne traiter qu’un seul doigt à la fois.
Un traitement pertinent
Les résultats de l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille sont comparables à ceux des traitements chirurgicaux. Sauf qu’il s’agit d’un acte pratiqué en ambulatoire, chaque séance durant 10 à 20 minutes et que l’intervention est indolore, sans incision de la peau. Par ailleurs, traiter les formes récidivantes de la maladie est beaucoup plus aisé car la simplicité de la technique autorise sa répétition.
Enfin, l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille ne nécessite a priori pas d’arrêt de travail. Il n’y a pas besoin de rééducation, sauf dans certaines formes rétractiles élastiques. Le coût de ce traitement est également bien inférieur à celui d’une intervention chirurgicale.
Quelques inconvénients et contre-indications mineurs
De façon exceptionnelle, il peut survenir un hématome sous-cutané, responsable de douleurs dans les jours qui suivent le traitement, ou des paresthésies (fourmillements dans le doigt traité) durant quelques mois. Quelques cas d’infection ont aussi été relevés mais ils se traitent facilement au moyen d’antibiotiques. Enfin, une petite rupture de la peau peut apparaître lors de la traction du doigt. L’application d’une pommade cicatrisante et d’un pansement occlusif pendant une huitaine de jours suffit à faire rentrer les choses dans l’ordre.
La seule contre-indication à cette intervention particulièrement efficace est l’antécédent d’allergie aux anesthésiques locaux. Par ailleurs, la prise d’anticoagulants oraux nécessite un aménagement des doses, afin d’éviter une hémorragie ou un hématome important. Il suffit de le signaler lorsque vous programmerez cette intervention.
Geste simple, l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille permet une prise en charge de plus en plus précoce. Les patients déjà opérés peuvent eux aussi, en cas de récidive, bénéficier de cette technique
Cet article en synthèse . La maladie de Dupuytren peut Être traitée avec une technique moins invasive qu’une intervention chirurgicale : l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille. . Deux ou trois séances peuvent être nécessaires pour obtenir l’extension complète du doigt. . Les résultats sont comparables à ceux des traitements chirurgicaux. |