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Hérédité, génétique, environnement… Différentes causes favorisent le développement de la maladie de Parkinson. Plusieurs études démontrent un risque accru chez les agriculteurs français et les personnes vivant dans les zones fortement exposées aux pesticides.
Qu’est-ce qu’un pesticide ?
Le terme pesticide se rapporte aux produits à usages agricoles et aux produits destinés à l’entretien des espaces verts : produits phytosanitaires ou produits phytopharmaceutiques, ainsi que les biocides et antiparasitaires vétérinaires. Les pesticides sont utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les espèces indésirables (plantes ou animaux), les champignons, ou les nombreux organismes nuisibles qui altèrent leur qualité, c’est-à-dire le goût et l’apparence, et provoquent des baisses de rendement.
Les dangers des pesticides
La plupart des scientifiques assurent que la maladie de Parkinson a certainement une origine multifactorielle : héréditaire, génétique, et environnementale. Dans ce dernier cas, l’apparition de la maladie pourrait être la résultante d’une exposition récurrente aux pesticides utilisés par l’agriculture intensive.
Les scientifiques ont mis en évidence que certains pesticides entraînaient la perte des neurones dopaminergiques, source principale de dopamine dans le système nerveux central, associée à la maladie de Parkinson. Les agents toxiques contenus dans les pesticides augmentent la concentration d’une protéine, l’a-synucléine qui va s’accumuler et provoquer des séquelles aux neurones voisins.
Des populations à risque identifiées
Plusieurs études épidémiologiques et environnementales menées en France démontrent clairement qu’il pourrait y avoir une relation de cause à effet entre l’exposition aux pesticides et l’apparition de la maladie de Parkinson. Cette augmentation du risque de la maladie liée aux pesticides ne se limite d’ailleurs pas aux seuls agriculteurs, mais touche aussi la population des régions les plus agricoles, et notamment viticoles.
Les dangers de l’usage intensif des pesticides
Les études récentes prouvent que les nouveaux cas de la maladie de Parkinson sont directement liés à l’importance et à la proportion des surfaces agricoles traitées. À ce titre, la viticulture compte parmi les cultures les plus utilisatrices de pesticides. En France, en 2000, elle représentait 3% de la surface agricole utile et consommait 20% des pesticides, essentiellement en raison d’un usage important de fongicides et d’insecticides.
Dans les cantons dont la proportion de terres agricoles dédiées à la viticulture est la plus importante, l’incidence de la maladie est plus élevée de 10% (analyses portant sur 69 000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012).
Source Psychomédia du 10/04/2018 et Source Medscape du 11/04/2018).
La maladie de Parkinson est aussi une maladie professionnelle
Depuis le 4 mai 2012, un décret reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l’usage des pesticides. Ce décret complète le tableau des maladies professionnelles en agriculture annexé au livre VII du code rural et de la pêche maritime.
Les travaux exposant habituellement aux pesticides sont les suivants :
- Manipulation ou emploi de ces produits, par contact ou par inhalation.
- Contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l’entretien des machines destinées à l’application des pesticides
Cet article en synthèse . Les composés chimiques de certains pesticides ont des effets toxiques sur le cerveau, particulièrement en cas d’exposition prolongée. . La relation entre activité agricole locale soumise à des pesticides et développement de la maladie de Parkinson a été démontrée. . La maladie de Parkinson est reconnue comme une maladie professionnelle des agriculteurs depuis le 4 mai 2012. |