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Maladie d’Alzheimer : les idées reçues

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La connaissance de cette pathologie neurodégénérative qui touche environ 1 million de personnes en France a progressé depuis quelques années. Pourtant, de nombreuses idées reçues persistent sur cette maladie qui fait partie des premières causes de dépendance. France Alzheimer nous aide à y voir plus clair.

La maladie d’Alzheimer est une conséquence naturelle de la vieillesse.

FAUX ! La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative bien spécifique et incurable. Elle provoque une mort lente et progressive des neurones. Les symptômes n’apparaissent d’ailleurs souvent que plusieurs années après qu’elle se soit déclarée dans le cerveau. Même si l’âge est le facteur de risque principal de la maladie, il est tout à fait possible de vieillir en bonne santé.

La maladie d’Alzheimer touche uniquement les personnes âgées.

FAUX ! 65 000 personnes de moins de 65 ans sont touchées en France par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Dans de rares cas, ces maladies peuvent survenir avant l’âge de 40 ans. Toutefois, le nombre de personnes atteintes augmente de façon exponentielle avec l’âge.

Une personne de ma famille est atteinte par la maladie. Je l’aurai donc aussi.

FAUX ! Seul 1% des maladies d’Alzheimer est « héréditaire », c’est-à-dire directement causé par la présence d’un gène hérité de ses parents. La plupart des maladies d’Alzheimer, dites « sporadiques », sont causées par un mélange complexe de facteurs de vulnérabilité génétique, de causes environnementales et de mode de vie.

Je fais des mots fléchés et/ou des sudokus tous les jours. Je suis protégé contre la maladie d’Alzheimer.

FAUX ! Les exercices stimulant la mémoire sont excellents pour le cerveau. Mais aucune étude ne prouve aujourd’hui leur capacité à prévenir la maladie. Ils peuvent toutefois contribuer à ralentir son évolution. Malheureusement, il n’existe ni remède miracle, ni traitement préventif contre la maladie d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est surtout difficile pour l’entourage. Le malade ne se rend compte de rien.

FAUX ! Cette pathologie est évolutive. Elle est difficile à vivre pour la personne malade comme pour sa famille. Pendant de longues années, les personnes malades sont conscientes par moments de leurs pertes de mémoire et de leurs défaillances. La perte de toute lucidité n’intervient qu’à un stade très avancé de la maladie. Cependant, il est vrai que l’impact de la maladie sur l’entourage est également très important et nécessite un accompagnement adapté.

Aujourd’hui, on diagnostique facilement la maladie d’Alzheimer.

FAUX ! Le diagnostic de la maladie est complexe et long à établir. Il peut être posé par un spécialiste (neurologue, psychiatre) ou en consultation mémoire. Le médecin généraliste occupe un rôle important car il peut détecter l’apparition des premiers signes et orienter son patient vers un spécialiste.

Si je suis malade, je serai soigné(e).

FAUX ! À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la maladie d’Alzheimer, même s’il existe des médicaments innovants ciblant des causes de la maladie ou agissant sur certains symptômes. Des structures de diagnostic, d’accueil et de soins adaptées se développent aussi mais les familles manquent souvent d’information sur ces dispositifs.

Les structures d’accueil répondent parfaitement aux besoins des malades et des familles.

FAUX ! En fonction du stade de la maladie, différentes solutions sont proposées aux personnes malades pour être prises en charge (accueil de jour, Ehpad, établissement hospitalier de long séjour…). Néanmoins, le maillage territorial est encore trop disparate. Le personnel n’est pas toujours suffisamment formé aux spécificités de ces pathologies et le reste à charge des familles est encore souvent trop important.

 

article en synthèseCet article en synthèse
. La maladie d’Alzheimer ne touche pas seulement les personnes âgées.
. Elle est évolutive, n’est pas héréditaire et ne se diagnostique pas facilement. 
. Il n’existe aucun traitement pour guérir de cette maladie et les structures d’accueil pour les malades sont encore trop rares.