64,1 ans pour les femmes, 62,7 ans pour les hommes : l’espérance de vie en bonne santé stagne.
L’allongement de l’espérance de vie ne présume pas des chances de “bien vieillir”. En effet, si les Français vivent de plus en plus longtemps, ce gain n’est pas associé à une hausse des années de vie autonomes et en bonne santé. Explications chiffrées.
64,1 ans pour les femmes, 62,7 ans pour les hommes
L’espérance de vie en bonne santé stagne depuis 10 ans. Cette donnée correspond “au nombre d’années pendant lesquelles une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne”, précise la Drees* dans une étude publiée en janvier 2018.
Dans la moyenne européenne
Les Françaises se situent au 5ème rang européen de l’espérance de vie en bonne santé, les Français occupent quant à eux la 10ème place.
L’espérance de vie progresse plus vite
Si l’espérance de vie en bonne santé stagne, l’espérance de vie à la naissance continue d’augmenter : 85,3 ans pour les femmes, 79,3 ans pour les hommes, contre 85,1 et 79 ans en 2015. Les hommes rattrapent leur retard : en dix ans, ils ont “gagné” 2,2 ans d’espérance de vie, contre 1,2 année pour les femmes.
64 ans
C’est l’espérance de vie moyenne en bonne santé des femmes
15 ans
C’est la durée de vie moyenne en situation de dépendance
vécue par les hommes
Les femmes déclarent plus de perte d’autonomie
La part des années vécues sans incapacité au sein de l’espérance de vie est de 75% pour les femmes, et 80% pour les hommes. Les femmes déclarent en effet davantage de limitations fonctionnelles, légères ou fortes, dans les activités du quotidien.
Que se passe-t-il après 65 ans ?
En 2016, l’espérance de vie en bonne santé une fois atteint le cap des 65 ans est de 10,5 ans (+0,9 an en dix ans) pour les femmes, de 9,4 ans (+0,8 an en dix ans) pour les hommes. Cette progression traduit un meilleur état de santé des seniors. En 2018, ces derniers représentent 19,6 % de la population (contre 15,5% en 1998).
Des maladies plus précoces
Autre constat de la Drees, les maladies surviennent à un âge de plus en plus précoce. Ainsi, “chez les moins de 55 ans, la part des années en bonne santé diminue depuis 2006”. Mais selon l’auteure de l’étude, Muriel Moisy, “cette baisse reflète aussi un allongement de l’espérance de vie des personnes ayant souffert d’incapacités survenues plus tôt au cours de leur existence”.
*Sources : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Etudes et Résultats. N°1046. 16 janvier 2018