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Parkinson est la deuxième pathologie neurologique après Alzheimer. Mais les causes exactes de cette maladie handicapante restent aujourd’hui largement méconnues. Un “flou” qui renforce les difficultés à accepter la maladie.
La maladie de Parkinson est loin d’avoir livré tous ses secrets. Malgré leurs efforts, les scientifiques n’ont pas identifié les causes de cette maladie neurologique, qui se caractérise par la disparition progressive des neurones à dopamine. La dopamine est indispensable au contrôle des mouvements du corps.
Aujourd’hui les chercheurs penchent pour une origine multifactorielle – génétique et environnementale – de la maladie :
Prédisposition génétique
La maladie de Parkinson est le plus souvent sporadique (95%), c’est-à-dire qu’elle n’est pas héréditaire. Cependant il existe des formes génétiques de la maladie, liées à la présence de gènes “à risques” ou à des mutations de certains gènes. Mais les porteurs de ces gènes ne vont pas forcément développer la maladie.
Des facteurs environnementaux
Une exposition importante et prolongée aux pesticides, métaux lourds et produits chimiques est de plus en plus suspectée. Pour preuve, Parkinson est reconnue comme une maladie professionnelle dans le secteur agricole depuis 2012. Mais la majorité des personnes exposées à ces toxines ne développent pas la maladie.
Les scientifiques orientent donc leurs travaux sur une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques. Les chercheurs ont identifié certains gènes qui, en interaction avec des toxines environnementales, pourraient mener à la maladie.
En revanche, l’origine infectieuse (bactérie, virus) ou auto-immune a été écartée par les chercheurs.
L’âge, facteur de risque aggravant
Contrairement aux idées reçues, la maladie de Parkinson n’est pas une maladie de personnes âgées. L’âge moyen de diagnostic est de 58 ans. Mais le risque augmente avec l’âge, la dégénérescence des neurones étant favorisée par le vieillissement.
Selon l’INSERM, « la maladie de Parkinson touche des sujets plus âgés, avec un pic autour de 70 ans ». De son côté, la Fondation pour la Recherche Médicale rappelle que « 4% des plus de 80 ans en France sont atteints de Parkinson ». Avec le vieillissement de la population, le nombre de patients pourrait doubler d’ici 30 ans.
De multiples pistes explorées
Les chercheurs explorent de multiples pistes pour décrypter la maladie de Parkinson : traumatisme crânien, choc émotionnel, micro-infarctus cérébraux, exposition à une neurotoxine appelée MPTP, accumulation de radicaux libres, protéine migrant de l’intestin au cerveau, déficit énergétique ou métabolique, processus inflammatoire, etc. Leur objectif ? Comprendre la maladie pour un jour développer un traitement thérapeutique.
Sources : Association France Parkinson – Inserm – Fondation pour la recherche médicale
Cet article en synthèse . Les causes exactes de la deuxième maladie neurologique après Alzheimer sont aujourd’hui méconnues. . Les chercheurs orientent leurs travaux vers une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux. . L’âge est un facteur de risque aggravant, avec un pic de diagnostic autour de 70 ans. |