Sommaire :
Pour une personne âgée, quitter son domicile pour entrer dans un établissement est une rupture parfois violente. Pour l’aider à passer le cap, certains Ehpad vont accepter la présence de son animal de compagnie. Car c’est aujourd’hui reconnu : les animaux ont des effets spectaculaires sur les résidents.
Le remède animal
Ici, un chien allongé près de son maître dans la salle de télévision. Là, un chat sur les genoux d’une résidente assise au soleil dans le parc. Plus loin, dans un enclos, une mini-ferme a été recréée… De plus en plus de structures organisent ainsi l’accueil de l’animal de compagnie des nouveaux résidents ou en font l’acquisition dans le cadre d’un projet de socialisation. Chats, chiens, oiseaux, cochons d’Inde… s’installent alors dans les chambres, les couloirs, les lieux de vie, pour le plus grand plaisir des personnes âgées et des professionnels. Et pour cause : l’animal apaise les tensions, mais il favorise aussi les interactions sociales entre résidents, soignants et personnel.
Les obligations d’accueil
Si votre proche, qui doit entrer dans un Établissement d’hébergement pour les personnes âgées et dépendantes (Ehpad), souhaite amener avec lui son fidèle chien, sachez qu’aucune législation particulière n’interdit sa présence. Toutefois « la médicalisation des établissements et le respect des normes hygiéniques peuvent limiter, voire interdire la présence d’animaux dans les règlements intérieurs », précise l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm, reprise aujourd’hui par la Haute Autorité de la Santé).
L’animal peut donc suivre son maître lors de son admission en Ehpad, sous réserve que le règlement intérieur de l’établissement l’autorise et que votre aîné soit en capacité de s’en occuper. Les conditions d’accueil de son compagnon sont alors notifiées par écrit avec la direction, votre proche et sa famille pour limiter au maximum les risques liés à sa présence. Ensemble, vous précisez qui nourrit l’animal, le sort dans les zones définies en commun (par exemple, l’animal peut ne pas être autorisé dans certains espaces collectifs), réalise son suivi vétérinaire, veille à son entretien…
Des bénéfices reconnus
La présence de son animal de compagnie dans l’établissement fait ainsi partie du projet de vie de votre proche. En effet, plus personne ne remet aujourd’hui en question les bienfaits des animaux auprès de la personne âgée. Ils permettent de lutter contre la solitude ou le stress. Ils procurent un sentiment de sécurité et d’estime de soi. Plus encore, ils structurent la vie quotidienne des personnes. L’animal permet également de créer des liens affectifs bénéfiques pour tous et maintient ou rétablit le sentiment d’utilité. Pour les personnes les plus vulnérables, notamment atteintes de déficits cognitifs et de la maladie d’Alzheimer, l’animal les stimule émotionnellement et il arrive que les personnes les plus prostrées sortent de leur léthargie à la seule vue de ces petits compagnons. Enfin, les animaux préservent l’indépendance de la personne âgée et ont le pouvoir de ralentir sa perte d’autonomie.
Cet article en synthèse . Aucune législation n’interdit les animaux dans les Ehpad, sauf si c’est inscrit dans le règlement intérieur des établissements. . Les Ehpad qui les acceptent ont pu constater les bienfaits spectaculaires de leur présence aux côtés des résidents. . Vecteur de relations sociales, les animaux domestiques permettent de lutter contre la solitude. Au-delà, ils structurent la vie quotidienne de la personne âgée et ralentissent la perte d’autonomie. |