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Le jeudi 28 novembre 2019 s’est tenue la 2e Journée Nationale de la Santé à Domicile organisée par la Fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD)(1).
C’est l’occasion de revenir sur ces professionnels qui interviennent auprès de 2 millions de patients pour une prise en charge à domicile.
Avec le “virage ambulatoire” souhaité par le gouvernement, le développement des maladies chroniques et le vieillissement de la population, le secteur de la prestation de santé à domicile est en pleine croissance. À ce jour, plus de 2 millions de patients bénéficient déjà d’une prise en charge à domicile.
Qui sont les PSAD ?
Les prestataires de santé à domicile (PSAD) sont répartis dans 1 000 structures privées ou associatives sur l’ensemble de notre territoire. Environ 20 000 salariés y travaillent, dont 4 000 professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens). Ce sont les patients souffrant d’apnée du sommeil, de diabète ou ayant besoin d’une aide à la mobilité qui sont principalement pris en charge, sur prescription médicale. Celle-ci intervient suite à une hospitalisation, ou à une consultation en ville ou à l’hôpital, pour mettre en place avec le patient un dispositif médical (DM). Au départ, les PSAD délivraient un service autour de ce DM, mais le métier a progressivement évolué vers un accompagnement personnalisé du patient dans le suivi de sa thérapie. Aujourd’hui, le PSAD fait en sorte que le patient adhère à son traitement et qu’il en tire bénéfice.
Des patients satisfaits…
En 2018, la FPSAD a organisé auprès des personnes bénéficiaires des PSAD une enquête de satisfaction. Résultats : 100 % des sondés estiment qu’ils ont bénéficié d’un retour rapide et sécurisé à domicile grâce à leur aide à domicile. Pour 93 % d’entre eux, elle leur a permis une meilleure autonomie et pour 68 %, le prestataire a facilité la coordination avec les autres intervenants du domicile dont les médecins généralistes, les pharmaciens et les infirmières libérales. 88 % des patients se disent également satisfaits de l’aide apportée pour mieux suivre le traitement et utiliser le DM. Seul bémol : ils souhaiteraient que certains services existants soient davantage développés (accompagnement dans les démarches administratives, par exemple) et que de nouvelles prestations leur soient proposées, comme le soutien psychologique.
… mais une prise en charge menacée
A l’avenir, les soins à domicile vont se développer pour prendre en charge la dépendance, les handicaps et les maladies chroniques. Néanmoins, la pression tarifaire qui s’accélère menace le secteur. Le Projet de loi de financement pour la Sécurité sociale (PLFSS) 2019 a en effet fixé un objectif de 150 millions d’euros d’économies pour la prestation à domicile, soit 5 % des dépenses de l’Assurance maladie. Le marché représente 3,3 milliards d’euros de dépenses, prises en charge à 90 % par l’Assurance maladie et le reste par les complémentaires. Ce contexte budgétaire contraint, auquel les prestataires doivent s’adapter, pourraient remettre en question l’étendue voire la qualité de prise en charge de nombreux patients.
Afin de continuer à développer des services en adéquation avec les besoins et attentes des patients, la Fédération des PSAD tient à construire, avec le gouvernement, des modèles innovants, plus économes et plus efficaces. Pour que tous les prestataires, maillon essentiel de la chaîne de soins, contribuent au mieux vivre des personnes prises en charge à domicile et restent leurs partenaires au quotidien et tout au long du traitement.
(1) La Fédération des PSAD regroupe deux syndicats, le Synalam et le Synapsad. Elle représente 150 entreprises – sur les 1 000 que compte le secteur – qui prennent en charge 2/3 des patients accompagnés à domicile.
Cet article en synthèse . Le jeudi 28 novembre 2019 s’est tenue la 2e Journée Nationale de la Santé à Domicile organisée par la Fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD). . 2 millions de patients sont pris en charge à domicile et bénéficient des services des PSAD. . Le bon fonctionnement des PSAD est cependant menacé par Le Projet de loi de financement pour la Sécurité sociale (PLFSS) 2019 qui leur impose des contraintes budgétaires. |