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Il y a peu de temps encore, de nombreuses personnes handicapés, dont l’état ne pouvait connaître aucune évolution positive dans le temps, étaient obligés de demander le renouvellement de leurs droits, jusqu’à 10 fois au cours de leur vie. La simplification des démarches administratives et la reconnaissance à vie de leur handicap représentent donc une avancée notable.
L’accès à des droits à vie
Depuis le 1er janvier 2019, un décret permet l’allongement de la durée maximale d’attribution de certains droits pour les personnes handicapées, ainsi que leur attribution « à vie », à savoir sans limitation de durée, pour les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement. Ces mesures de simplification du parcours administratif concernent les titulaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), de la Carte mobilité inclusion (CMI) et de la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Une mesure spécifique pour les enfants handicapés
Entré en vigueur depuis le début de l’année, un 2e décret simplifie également le parcours des parents d’enfants handicapés. L’allocation d’éducation de l’enfant en situation de handicap (AEEH) est désormais attribuée jusqu’aux 20 ans de l’enfant pour ceux dont le handicap n’a pas d’évolution favorable. Pour les autres, le plus grand nombre, les droits seront attribués en adéquation avec les cycles scolaires.
La fin d’un système injuste et contraignant
Avant ce décret, un bénéficiaire de l’AAH était amené à demander le renouvellement de ses droits jusqu’à dix fois au cours de sa vie puisque la durée de leur attribution variait d’un à vingt ans. Cette procédure longue et fastidieuse, d’environ 4 mois, obligeait la personne à démontrer à chaque fois son handicap, pourtant déjà acté. Ce renouvellement représentait quelques 4,5 millions de demandes auprès des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). En réduisant la complexité des dispositifs et des processus, ces nouvelles mesures entendent faciliter l’accès aux droits et supprimer une forme de défiance à l’encontre des personnes handicapées et de leurs proches.
AAH, PCH, APA : renseignez-vous !
Dans le cadre de la prise en charge de la personne dépendante, d’autres aides que l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) peuvent s’avérer plus appropriées à votre situation, notamment la prestation de compensation du handicap (PCH) ou, encore, l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). La plupart n’étant pas cumulables, il est préférable de bien vous informer au préalable.
Cet article en synthèse . Les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement bénéficient de droits à vie depuis le 1er janvier 2019. . Ces mesures de simplification concernent certains titulaires de l’AAH, de la CMI et de la RQTH. . Selon l’âge et le niveau de dépendance, plusieurs aides existent. Elles ne sont pas toujours cumulables. Renseignez-vous sur les plus appropriées à votre situation. |