Sommaire :
Nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement. Certaines personnes conservent toutes leurs capacités et peuvent conduire jusqu’à un âge avancé. D’autres se sentent de moins en moins à l’aise au fil du temps. Si vous êtes dans cette situation, il est temps d’agir ! Entretenir votre forme pour préserver votre mobilité et vos aptitudes, profiter des innovations qui facilitent et sécurisent la conduite, accepter de modifier vos habitudes pour prendre le volant en toute sécurité … le plus longtemps possible !
Prendre soin de sa santé
Entretenir sa forme
La conduite d’un véhicule demande de mobiliser des facultés de perception, d’orientation, de réaction et de coordination. Autant d’aptitudes à préserver quand on prend de l’âge. Faire 30 minutes d’activité physique par jour entretient la forme, l’équilibre et les réflexes. Travailler régulièrement sa mémoire et son attention par des exercices et des jeux, continuer à lire, à écrire, permet de maintenir ses capacités intellectuelles et cognitives.
Surveiller sa vue et son audition
Au volant, la vue, c’est la vie, comme nous le rappelle le fameux slogan de la Sécurité routière. Bien conduire, c’est d’abord bien voir mais aussi bien entendre.
La vue est très sollicitée lors de la conduite. La vue de loin (panneaux, obstacles…) et de près (indications du tableau de bord) sont bien sûr essentielles. Une bonne vision latérale aussi car elle permet de distinguer les côtés sans bouger la tête. Quant à la vision binoculaire, elle est indispensable pour voir les reliefs et donc pour évaluer les distances.
Pour rouler en toute sécurité, faites contrôler au moins une fois par an votre vision par un ophtalmologiste ou par un opticien.
De même pour l’ouïe qui aide à se situer dans son environnement. En analysant les informations sonores (klaxons, vélomoteurs ou voitures à proximité, bruit de freins…), elle nous protège.
Vous écoutez la radio ou la télévision très fort ? Vous faites souvent répéter vos interlocuteurs ? Vous avez du mal à suivre une conversation dans un environnement bruyant ? Il est sans doute temps de faire vérifier votre audition par un ORL ou un audioprothésiste. Si le port d’un appareil auditif s’avère nécessaire, sachez que les modèles proposés aujourd’hui sont très discrets.
Vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour acquérir votre prothèse auditive ?
Adressez-vous à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Vous saurez ainsi si vous pouvez bénéficier de la prestation complémentaire de handicap (PCH) ou d’une aide financière de l’Agephip.
Sollicitez également votre mutuelle pour savoir si elle peut vous aider. Ainsi, Tutélaire, dans le cadre de son action sociale, accorde à ses adhérents éligibles des aides non remboursables. Celles-ci peuvent notamment être utilisées pour financer l’achat d’une prothèse auditive.
⊃ Pensez-y !
Vous suivez un traitement ?
- Vérifiez que les médicaments prescrits sont compatibles avec la conduite d’un véhicule en regardant le pictogramme imprimé sur la boîte.
- Pensez également à consulter votre médecin ou votre pharmacien pour vous assurer que vous prenez vos médicaments au bon moment. Certains remèdes doivent, par exemple, être ingérés le soir pour éviter de somnoler dans la journée.
Savoir profiter des innovations qui facilitent la conduite
Les aides à la conduite intégrées dans les véhicules neufs peuvent compenser la perte de certains réflexes. Ils offrent de surcroît confort et sécurité au conducteur et aux passagers.
Des équipements adaptés permettant de sécuriser vos trajets :
- un pare-brise suffisamment grand pour avoir un large champ de vision,
- un tableau de bord affichant les données essentielles en grande taille,
- le GPS pour connaître l’itinéraire à suivre et éviter de bifurquer ou freiner soudainement suite à une erreur de parcours,
- une aide pour faciliter les manœuvres ou les réaliser automatiquement (stationnement, démarrage en côte),
- la détection d’obstacles signalant par alerte sonore un impact imminent avec un objet ou une personne,
- l’alerte d’assoupissement pour être réveillé si on dévie de sa trajectoire (certains systèmes remettent même automatiquement le véhicule sur sa file).
Des options « confort » pour être au mieux de sa forme et rester vigilant :
- des portes larges ou coulissantes facilitent l’installation dans la voiture,
- une assise haute offre une meilleure visibilité et prévient le mal de dos,
- une boîte de vitesse automatique simplifie la conduite et aide à se concentrer sur la route !
⊃ Pensez-y !
Acheter un modèle plus récent pour bénéficier de toutes ces innovations peut être plus économique qu’il n’y paraît au premier abord.
Votre compteur affiche sans doute un kilométrage élevé. Pensez aux frais d’entretien et à la consommation d’essence de votre véhicule…
Misez sur la sécurité. En améliorant la conduite, ces nouvelles options limitent les accidents dont les conséquences s’aggravent avec l’âge. Elles évitent de surcroît les malus rendant les primes d’assurance très coûteuses. Un choix doublement gagnant !
Étudiez les solutions pour changer de voiture. En achetant un véhicule d’occasion chez un concessionnaire, vous disposerez d’un modèle récent à un prix compétitif. De même, en choisissant la location avec option d’achat (LOA), vous pourrez acquérir un véhicule sans apport initial après l’avoir loué pendant une durée de 5 ans maximum.
Alors, faites le calcul !
Reprendre confiance au volant
Avec l’âge, la conduite peut devenir plus difficile. Et les conditions de circulation ne vous facilitent pas la tâche (trafic souvent dense, ronds-points successifs, nouveaux panneaux de signalisation).
Résultat : malgré les nombreux kilomètres parcourus, vous vous sentez de moins en moins à l’aise lorsque vous conduisez. Alors, que faire pour retrouver confiance et aisance au volant ?
Modifier ses habitudes de conduite
En adoptant certains principes, il est possible de conduire plus sereinement en réduisant les risques d’accident.
Les 5 règles du conducteur senior avisé
- Prenez le volant quand vous êtes reposé et lorsque les conditions sont adaptées (plutôt en journée, par temps sec, etc.).
- Évitez de rouler aux heures de pointe (fatigantes nerveusement), la nuit (la vision nocturne étant moins bonne) et entre 13 h et 15 h (heures propices à la somnolence).
- Contournez les endroits où le risque d’accident est élevé : passages dangereux, infrastructures complexes (nombreux échangeurs, ronds-points successifs…). Programmez l’itinéraire dans votre GPS pour anticiper les ralentissements et prévenir les accrochages.
- Changez régulièrement de trajet pour entretenir vigilance et réflexes.
- Si vous roulez longtemps, faites des pauses. Arrêtez-vous au minimum toutes les deux heures pendant au moins 10 minutes. Si possible, voyagez avec une personne qui peut vous relayer au volant.
⊃ Pensez-y
Si vous avez des difficultés à marcher, simplifiez-vous le stationnement !
Trouver une place de parking proche de sa destination n’est pas toujours facile.
Si vous avez beaucoup de mal à vous déplacer, vous pouvez utiliser les places réservées aux personnes handicapées en demandant la carte mobilité inclusion.
Participer à un stage pour actualiser ses connaissances
Si vous pensez que vous avez passé l’âge de prendre le chemin de l’auto-école, détrompez-vous ! Les stages spécialement conçus pour les conducteurs seniors se développent de plus en plus.
Ces programmes, parfois gratuits, visent l’autonomie et la sécurité.
Ils permettent :
- de revoir le code de la route en réactualisant ses connaissances,
- de comprendre l’impact de l’avancée en âge sur la conduite automobile,
- d’évaluer ses réflexes en mesurant le temps de réaction,
- de faire le point sur sa vision grâce à un examen de vue,
- de mieux connaître les aides à la conduite disponibles.
Pour trouver un stage, vous pouvez contacter votre assureur, votre caisse de retraite ou le centre communal d’action sociale (CCAS) de votre ville. Pensez aussi à vous rapprocher des conseils départementaux. Ils organisent très souvent des sessions de formation destinées aux seniors en s’associant notamment à la Prévention routière.
L’Automobile Club Association (ACA) met en place pour ses adhérents des ateliers de la mobilité et une remise à niveau en ligne du code de la route. Sur son site dédié mobisenior, elle propose des outils, des conseils et des tests d’auto-évaluation autour de la mobilité.
La Mutualité sociale agricole (MSA) organise, quant à elle, des stages dans certains départements. Ils sont ouverts à tous moyennant une participation financière très modique. Pour en savoir plus, contactez la MSA de votre région.
Renseignez-vous également auprès des auto-écoles de votre ville ou des environs car elles sont de plus en plus nombreuses à organiser ce type de formation.
Seniors : adoptez la bonne conduite au volant !
Vous vous demandez si c’est le moment de lâcher le volant, consultez notre article À quel moment arrêter de conduire ?
Vous aimeriez arrêter mais vous craignez de ne plus être autonome, découvrez les alternatives au « tout voiture » dans notre article Comment se déplacer lorsqu’on ne conduit plus ?