Beaucoup d’entre nous aiment ajouter une pincée de sel à notre plat… parfois sans même l’avoir gouté ! Mais attention, des chercheurs ont récemment mis en évidence un lien entre une surconsommation de sel et la maladie d’Alzheimer.
Le sel, accélérateur de la maladie d’Alzheimer ? Fin 2019, des chercheurs américains ont publié dans la revue scientifique « Nature » une étude mettant en évidence, sur des souris, des liens entre consommation de sel et déficience cognitive (dont la maladie d’Alzheimer).
Le sel en excès provoquerait un déficit en oxyde nitrique dans certaines cellules cérébrales. Des niveaux d’oxyde nitrique trop bas auraient une incidence sur la stabilité des protéines Tau dans les neurones. Or, cette protéine est impliquée dans plusieurs maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Déjà en 2018, ces mêmes chercheurs avaient montré qu’un régime riche en sel entraînait une démence chez la souris : les rongeurs étaient devenus incapables de mener à bien leurs tâches quotidiennes habituelles, comme la construction de leur « nid ».
Bien qu’il faille encore confirmer ces données chez l’homme, les chercheurs estiment que cette étude ne peut qu’inciter à surveiller sa consommation de sel. Sans compter que l’excès de sel est aussi connu pour être source d’hypertension artérielle, facteur de risque de maladies neurodégénératives.
Scientifiques et nutritionnistes en appellent donc à la modération. Le Programme National Nutrition Santé a fixé une limite de 6 grammes par jour de sel ajouté. De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé fixe depuis de nombreuses années la dose maximale à 5 grammes par jour. Le problème est que les Français consomment des doses de sel bien plus élevées. On cite souvent le chiffre moyen de 9 grammes au quotidien.
Le sel ne provient pas uniquement de notre salière, mais se cache dans les aliments transformés et les plats au restaurant. D’après plusieurs enquêtes de consommation, le sel ajouté dans la cuisine ou à table ne représente que 20 % de l’apport de sodium des Français. L’essentiel provient en réalité des aliments industriels déjà salés lors de leur fabrication (soupes, conserves, pizzas, plats préparés), de la charcuterie, des fromages, etc.
Sources :
– Organisation mondiale de la Santé.
– Programme National Nutrition Santé
– « Dietary salt promotes cognitive impairment through tau phosphorylation », Guiseppe Faraco. Revue scientifique Nature.
Cet article en synthèse . Il existe un lien entre consommation de sel et troubles cognitifs. . Une consommation excessive de sel aurait un impact sur la stabilité de la protéine Tau, impliquée dans la maladie d’Alzheimer. . Nous consommons trop de sel : 9 grammes en moyenne, contre 6 grammes selon les recommandations. |