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Pour favoriser la qualité de vie des personnes âgées dépendantes accueillies en établissement, tout en améliorant la qualité de vie au travail des personnels qui les accompagnent, la médiation animale a fait ses preuves. Elle est aujourd’hui reconnue par le ministère de la Santé, surtout dans le traitement de différents troubles du comportement et de la dépression.
Une aide pour les structures accueillant des personnes âgées
« L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être« , résume Boris Levinson(1), un des pionniers de la zoothérapie. Cette activité thérapeutique non médicamenteuse, aussi appelée médiation animale, se développe dans les maisons de retraite. En faisant intervenir des animaux auprès des résidents, elle permet d’améliorer la santé physique et psychique des personnes âgées atteintes de troubles locomoteurs, somatiques et psychologiques.
Des animaux petits et grands
Aujourd’hui, les exemples de médiation animale ne manquent pas. À l’Ehpad Saint-Jacques à Grenade-sur-Garonne (31), c’est Daya, un golden retriever de 5 ans, qui évolue auprès des personnes âgées dans l’unité de vie protégée. Ce chien d’assistance, au travers d’activités ludiques (jeu de balle…), permet à la personne âgée de se distraire et de stimuler ses sens, de favoriser l’activité physique et la communication. À la maison de retraite de Saint-Sébastien à Albertville (73), c’est une psychomotricienne qui se déplace avec son manège d’animaux (lapin, chien ou cochon d’Inde) pour travailler sur la mobilité, le langage, la concentration et l’apaisement. Et à l’Ehpad de la Chartreuse à Dijon, Peyo le cheval s’invite au chevet des personnes âgées deux jours par mois tandis que thérapeutes, aides-soignants et infirmiers répertorient les réactions des patients et leurs progrès pour établir un programme de soin.
Les bienfaits de la médiation animale
Les animaux (chat, chien, mais aussi lapin, cochon d’Inde, chèvre et même lama) peuvent intervenir dans le cadre de thérapies de groupe et ainsi favoriser les interactions sociales. La présence d’un thérapeute guide les séances et rend les animaux accessibles aux résidents qui n’auraient pu s’occuper seuls d’un chien ou d’un chat à la maison de retraite (lire aussi : Les animaux s’installent dans les Ehpad). Les professionnels insistent sur la qualité de cette médiation qui sera évaluée, progressive et ajustée. Surtout, la médiation animale est positive pour la personne fragilisée et l’animal. Elle permet de créer du lien social, d’apaiser les personnes par le toucher, de la valoriser aussi en lui permettant de se sentir responsable, de l’aider à retrouver une part d’autonomie et certaines fonctions (la marche, le langage, le toucher, l’attention), d’éviter les situations d’opposition lors des soins… Enfin, pour les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer, la présence des animaux est souvent l’occasion de renouer avec leurs souvenirs. En s’appuyant sur le lien étroit qui se tisse entre l’être humain et l’animal, cette approche complète de façon originale les activités thérapeutiques déjà existantes.
(1) Psychiatre américain qui a découvert les possibilités du chien dans la thérapie en 1953.
Cet article en synthèse . La médiation animale dans les structures d’accueil des personnes âgées est une activité thérapeutique qui permet d’améliorer la santé physique et psychique des résidents. . Guidés par un thérapeute, les animaux deviennent accessibles aux résidents qui n’auraient pu s’occuper seuls d’un chien ou d’un chat à la maison de retraite. . L’animal devient le centre d’intérêt de l’activité et les bienfaits sont notables. Cet accompagnement non médicamenteux est notamment très positif pour la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. |