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En France, la validité du permis de conduire est illimitée. Et ceci quels que soient l’âge et l’état de santé du conducteur. C’est donc à chacun d’être suffisamment responsable pour décider si le moment est venu d’arrêter de conduire. Mais il n’est pas toujours simple d’évaluer ses capacités et son aisance au volant. Wikidépendance vous aide à faire le point.
- Le volant, c’est bien ; la sécurité, c’est mieux
- Lâchez le volant, c’est maintenant !
- Que faire si la personne refuse d’arrêter de conduire ?
Le volant, c’est bien ; la sécurité, c’est mieux
Vous vous sentez moins à l’aise qu’avant lorsque vous conduisez ? Vous vous interrogez sur les capacités de l’un de vos proches à prendre sa voiture ? Nous vous proposons de découvrir la météo de votre conduite. Temps ensoleillé, ciel nuageux avec éclaircies ou précipitations fréquentes ?
Faites le quizz :
Vous venez de réaliser le quizz, faites le bilan !
Vous saurez ainsi comment agir pour retrouver confort et sécurité au volant.
Par exemple, si vous vous sentez nerveux quand vous conduisez, un stage de conduite pourrait vous aider à retrouver confiance. Si vous avez tendance à changer de voie de circulation sans que ce soit intentionnel, le choix d’un véhicule équipé d’une aide au maintien dans la voie de circulation (LKA Lane-Keeping Assist) peut être utile. Si vous multipliez heurts et chocs ou si vous êtes inattentif aux panneaux de signalisation, il est temps de contrôler votre vue.
Des solutions existent pour rester au volant plus longtemps. Retrouvez tous nos conseils dans notre article Conduire en toute sécurité le plus longtemps possible.
Si vos difficultés persistent malgré les mesures prises, c’est peut-être le moment de laisser votre voiture au garage.
Lâchez le volant, c’est maintenant !
Renoncer à conduire n’est pas toujours facile. Si la plupart des seniors le font spontanément, certains n’arrivent pas à s’y résoudre. L’un de vos proches est concerné ? Discutez-en calmement avec lui. Vous pourrez ainsi l’aider à prendre conscience des dangers auxquels il s’expose.
Faites le point ensemble sur ses aptitudes à la conduite
Vous pouvez par exemple lui faire passer le test « Ma météo au volant ! ». Si vous constatez que ses réponses ne correspondent pas à la réalité, exprimez vos doutes avec délicatesse. Illustrez vos propos en parlant de votre ressenti et en donnant des exemples concrets. Dites-lui « Je me suis rendu compte que tu avais tendance à… et cela m’inquiète ». Évitez les formulations accusatrices comme, par exemple, « Tu fais ceci et c’est dangereux… ». Votre proche sera plus enclin à vous écouter s’il n’est pas sur la défensive.
Proposez-lui une visite chez le médecin
Des arguments basés sur un bilan de santé seront peut-être plus convaincants que vos craintes, même si celles-ci sont fondées.
Lors du rendez-vous, le médecin examine votre proche et pose un diagnostic concernant son aptitude à la conduite automobile. Si nécessaire, il l’adresse à des spécialistes pour compléter son évaluation.
Votre proche a de graves problèmes de santé (AVC ou accidents cardiovasculaires antérieurs, hypertension importante, cataracte, glaucome, DMLA, maladie neurodégénérative) ? Il suit un traitement médicamenteux rendant la conduite dangereuse (antidépresseurs, somnifères, etc.) ? Le médecin peut lui rappeler les risques encourus mais ne peut pas lui interdire de prendre le volant.
Rappelez-lui qu’il risque de ne plus être couvert par son assurance
Aucun certificat médical n’est exigé par l’assureur concernant d’éventuelles restrictions ou contre-indications à la conduite. Toutefois, s’il juge que le conducteur a trop d’accrochages, il peut décider de ne pas renouveler le contrat à échéance. Il peut même refuser de prendre en charge les frais en cas d’accident.
Faites évaluer son aptitude à la conduite
Des médecins de ville agréés vérifient que l’état de santé de votre proche est compatible avec la conduite d’un véhicule. Le cas échéant, ils complètent l’examen médical par un test réalisé en auto-école. Au vu de ces résultats, ils valident, invalident ou aménagent son permis de conduire (restriction à la conduite de jour en cas de vision nocturne déficiente par exemple).
Pour prendre rendez-vous auprès de la Commission médicale des permis de conduire, consultez la liste des médecins agréés. Elle est disponible dans votre préfecture ou sur le site Internet de celle-ci. Vous pouvez également vous adresser à votre sous-préfecture et éventuellement à votre mairie.
⊃ Pensez-y ! Malgré vos nombreuses tentatives pour le convaincre, votre proche refuse d’arrêter de conduire ? Vérifiez que son obstination n’est pas liée à la crainte de se retrouver isolé. Si c’est le cas, étudiez avec lui toutes les solutions possibles pour remplacer la voiture. Notre article Comment se déplacer lorsqu’on ne conduit plus ? vous livre quelques pistes pour rester autonome même sans conduire. En dernier recours, si vous estimez qu’il met sa vie et celle des autres en danger, vous pouvez effectuer un signalement à la préfecture. Suite à votre courrier, celle-ci le fera convoquer par la Commission médicale des permis de conduire pour qu’il passe un examen. Sachez toutefois qu’il n’est pas obligé de se présenter à cette visite médicale sauf en cas d’infraction ou d’accident. |