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Devenir l’aidant d’un proche dépendant requiert beaucoup d’énergie, de temps et d’abnégation. L’aidant peut avoir, à juste titre, le sentiment d’être submergé par l’ampleur de la tâche. Il existe pourtant de nombreuses manières d’être soutenu lorsqu’on est aidant.
Nous ne sommes pas préparés à devenir aidant. La vie domestique quotidienne est alourdie par la fatigue, le stress et l’inquiétude permanente.
Il ne faut pas hésiter à nous appuyer sur des personnels formés et attentionnés. Ils ont pour mission d’alléger les tâches de la vie quotidienne et permettre de se consacrer de façon plus efficace à la personne dépendante.
Les bonnes raisons d’accepter de l’aide
Se décharger de certaines activités souvent chronophages peut permettre d’être encore plus attentif au bien-être de l’aidé. Moins noyé sous les contraintes domestiques (ménage, préparation des repas, courses, jardinage, toilette, etc.), l’aidant peut enfin prendre le temps de se poser, de passer plus de temps avec la personne aidée, d’être davantage à son écoute, de manière plus qualitative et sans stress.
L’aidant pourra également prendre du temps pour lui et prendre soin de lui. Mais aussi retrouver des amis, s’offrir un moment de détente ou pratiquer une activité sportive. Autant de moments indispensables pour évacuer le stress du quotidien et se ressourcer.
Avant de demander de l’aide, il faudra déterminer les tâches à confier à un tiers. Il peut être utile, par exemple, de dresser une liste de tout ce qui est à accomplir au quotidien et de noter, objectivement, ce qui peut être délégué. Parfois, on hésite à faire appel à une tierce personne pour faire le ménage ou les courses, alors que ce temps précieux pourrait être utilisé de manière plus qualitative. C’est également un bon moyen pour la personne dépendante d’interagir avec quelqu’un d’autre et de rompre avec la relation exclusive aidant-aidé.
L’auxiliaire de vie peut vous libérer du temps en s’occupant des courses. Il peut également préparer les repas. |
Sur quelles solutions s’appuyer ?
De nombreuses solutions de soutien et d’aide à domicile existent. Chacune a ses spécificités et un cadre d’intervention précis.
Aide à la vie quotidienne
L’auxiliaire de vie peut prendre en charge des tâches très variées à définir au préalable avec lui. Dans un premier temps, il pourra aider à la préparation des repas, à prendre en charge les courses. Puis, avec l’évolution des besoins, il pourra aider la personne en perte d’autonomie à faire sa toilette, à s’habiller, à s’assurer de la bonne prise de ses médicaments (1). Parfois même à aller chez le médecin ou sortir en promenade si son état le lui permet.
L’aide-ménagère est exclusivement en charge du ménage et peut également aider pour les courses et la préparation des repas.
Aides ponctuelles et pratiques
Faire appel à un service de portage de repas peut soulager en grande partie l’aidant dans son quotidien. Livrés à domicile, les repas respectent les besoins nutritionnels des personnes âgées. Ils sont proposés par les collectivités locales ou certaines associations. L’aidant se libère ainsi de la contrainte de la préparation des repas tout en ayant l’assurance d’avoir des menus adaptés à l’état de santé de l’aidé. Notamment en cas de maladies spécifiques comme le diabète, l’insuffisance rénale ou encore les affections cardiaques qui requièrent des régimes adaptés souvent contraignants.
Il est également possible de faire appel à un service d’entretien pour le jardinage ou certaines réparations qui, lorsque l’on prend soin d’une personne malade à domicile, deviennent difficiles à effectuer, faute de temps.
Aides au mieux-être
Les podologues, ergothérapeutes, masseurs ou kinésithérapeutes peuvent être sollicités en accord avec le médecin traitant pour apporter à domicile de l’aide, des soins et des compétences spécifiques. Ils apportent des moments de confort et de bien-être à la personne en perte d’autonomie. C’est aussi un réel soulagement pour l’aidant de savoir la personne dépendante prise en charge et écoutée par un professionnel.
(1) L’auxiliaire de vie ne peut apporter qu’une aide à la prise des médicaments et ne peut ni administrer directement les médicaments (y compris les collyres), ni assurer la préparation des produits prescrits par le médecin. Seul(e) l’infirmier(e) peut préparer le pilulier.
Cet article en synthèse . S’occuper d’une personne dépendante demande une attention de chaque instant. Il est important d’être soutenu. . Des solutions existent pour soulager l’aidant dans son quotidien et lui permettre de se préserver. . Demander de l’aide à des personnels qualifiés apporte un confort indéniable à la relation aidant-aidé. |